Dans le grand ballet des conflits, où la justice se pare souvent d’un costume trop lourd, trop solennel, s’enliser dans une procédure judiciaire ressemble parfois à courir un marathon… pieds nus, dans une tempête.
Le temps s’étire, l’énergie s’épuise et l’âme en sort chiffonnée, comme une lettre que l’on aurait froissée par impatience.
Pourtant, il existe une alternative, un chemin plus clair, plus doux, plus humain : choisir l’amiable.
Pourquoi s’acharner à jouer les funambules sur le fil des tribunaux traditionnels, avec leur lenteur célèbre, leurs délais qui s’allongent comme un vieux film au générique interminable ?
Dans ces arènes, où l’on plaide parfois en dix ou trente minutes, un éclat de voix vite étouffé par l’ombre d’un jugement, le délai pour entendre la justice s’étire sur des mois, parfois des années, sans compter les séjours dans les labyrinthes de l’appel ou de la cassation.
Et pourtant, dans ce grand théâtre, on ne tient qu’une obligation de moyens : la justice ne garantit pas le résultat, seulement l’espoir d’être entendu.
La médiation, par exemple, est un dialogue où chaque mot compte, un accord qui se tisse dans la confiance et le respect.
Un médiateur, tiers bienveillant, guide les parties pour que la tension se dissolve, que le conflit cesse d’être un poison, pour redevenir une simple opposition d’idées.
Le temps devient alors un allié, un compagnon nécessaire pour construire une solution qui sauvegarde l’essentiel : la relation humaine, la paix intérieure, la reconnaissance mutuelle.
Ici, fini le juge généraliste, souvent éloigné des subtilités du différend.
Place aux experts, ceux qui connaissent la matière du conflit dans ses moindres détails, ceux qui plongent au cœur du problème avec la précision d’un artisan.
L’arbitre prend le temps qu’il faut pour examiner, analyser et rendre une décision claire, juste et surtout rapide.
Pas de longues attentes, pas de procédures alambiquées, mais un résultat ferme et respecté, fruit d’une expertise adaptée.
Ce choix, c’est un gain inestimable : du temps, de l’énergie, un apaisement. Comme le dirait un humoriste facétieux, plaider devant un tribunal, c’est un peu comme vouloir résoudre un Rubik’s cube les yeux bandés : on tourne, on tourne, on espère, mais rien ne garantit que ça aboutisse.
En revanche, l’amiable, c’est le plaisir de dénouer les fils du conflit avec patience et intelligence, comme un bon vieux conte que l’on raconte pour mieux comprendre.
En somme, opter pour la médiation ou l’arbitrage, c’est choisir la sagesse de ne pas s’épuiser dans la lenteur et l’incertitude, c’est choisir de préserver son équilibre intérieur et de viser une décision optimisée, à la mesure des enjeux.
Ce n’est pas fuir le conflit, c’est l’apprivoiser, le dompter, en humain qui sait que la vraie victoire est celle qui laisse une trace de paix plutôt que de rancune.
Alors, quand le litige frappe à votre porte, souvenez-vous que la voie amiable n’est pas une dérobade, mais une ouverture lumineuse, une chance offerte à chacun de sortir grandi, apaisé et surtout, gagnant. Adrian Vangheli-Stavila